PONT CROIX - Eglise Notre Dame de Roscudon

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Restauration par l'atelier Le Bihan Vitraux en 1989 http://lebihanvitraux.over-blog.fr/ VITRAUX XVI NOTES Après un trempage à l’eau et un nettoyage à l’EDTA, nous constatons que cette verrière a subi au cours de ce siècle, des restaurations plutôt “légères”.— une peinture à l’eau a été appliquée sur les parties trop claires laissant découvrir soit des pièces peintes ou non peintes .- la reconstitution des pièces ou parties manquantes a été faite plus qu’appro¬ximativement sans recherche historique, sans recherche du dessin, sans recherche de la couleur, avec pose de grisaille en “tchi”.aucune recherche de recomposition des sujets n’a été faite.Nous proposons une petite recomposition des sujets, surtout en ce qui concerne la nativité - la verrière de Spezet étant là pour nous aider. Nous proposons aussi le remplacement des pièces non peintes ou en “tchi” pour une meilleure compréhension de la verrière. Pour comprendre cette verrière, nous avons été amené à procéder à quelques recherches, ce qui nous amène à dire que cette verrière est le réemploi de plusieurs verrières provenant, il y a de grandes chances, de l’édifice et a pu être rassemblé là au XVIII°siècle lors des travaux sur la façade méridionale et sur la sacristie. Les travaux de 1528 à 1544, sous Alain de Rosmadec et Jeanne du Chastel, qui ont agrandi le choeur et transformé les fenestrages des chapelles méridionales, correspondraient bien à la date de la Vie de la Vierge, et le donateur et la donatrice ne peuvent qu’être eux Peut-être trouverons-nous dans les pièces les plus anciennes un témoignage de la verrière du chevet existant en 1403. Nous savons aussi que de 1654 à 1790, plus de 10 verriers ont ”raccomodé” les vitraux de l’église au cours de 16 opérations. De plus, il faut compter à mon avis sur au moins 3 restaurations depuis le XIX siècle dont une en 1940 puis vers 1955. L’on sait aussi que le tympan de cette verrière avec blasons a été déposé vers 1850 ainsi que la travée inférieure et ont, semble-t-il disparu. Cependant, on peut dénombrer plusieurs sujets de verrière Une vie de la Vierge ou enfance du Christ avec Annonciation, Nativité, Adoration des bergers, des mages et une fuite en Egypte ¬Pour les 4 premiers, on ne peut que constater la similitude de carton avec la verrière de Spezet (1546) plus riche ici et moins statique et peut être plus ancienne ou alors plus naïf. La fuite en Egypte est une copie d’une gravure de Durer avec un arbre frui¬tier à la place des palmiers - la seule dans la région aussi proche de la gravure et en rappel de la légende dorée. Une passion ou plutôt deux passions de styles différents mais d’une époque plus tardive que la précédente, remarquable avec ses émaux bleus et ses sangui¬nes couleur sang. Une dormition ou ce qu’il en reste, elle aussi de l’époque émail bleu. Une transfiguration plus ancienne avec les verres roses d’avant la découverte de la sanguine et ses marques de repère que l’on ne trouve qu’au XV siècle. Une Cène, elle aussi émail bleu. Deux donateurs Tout cela a été très restauré, de nombreuses têtes ne sont pas d’origine mais l’oeuvre de restaurateurs semble-t-il du XVI et XVII siècle! Autre point de découverte en comparant le dessin, les styles, on est amené a y voir l’apport d’au moins 7 ateliers des XV et XVI’ siècles. R.D.V du 25.1.1989 Sur table présentation de 6 panneaux ayant trait à la Nativité. Les bergers – la tête du personnage au panier de prunes est a supprimer. On ne peut avoir de référence – à N.D. de Spezet, cette partie de la verrerie est XIXe. Proposition pour une pièce dans un esprit personnel qui ne ferait qu’indiquer la « chose » avec un graphisme personnel. Le panier à oiseau. Est-il vraiment la copie de N.D.du Crann – ou une approche Le Bihan – on peut reprocher le paquet de lumière que donnera en place ce panier. Pourquoi la main du berger n’a pas la forme ovale de N.D.du Crann, du moins si l’on regarde la photo. La Nativité. L’enfant Jésus, ici cadavérique, ne correspond pas à la sérénité du modèle. Ici aussi étudier un graphisme. Anges musiciens. Ces têtes qui remplacent les pièces conservées par le laboratoire de Champs sont trop soignées, pas de références à des pièces existantes – à remplacer. Réponse : J’ai peur qu’une intervention de styles différents puisse poser des problèmes d’éthique. Jusqu'à maintenant en restauration XVIe, XVIIe XIXe, on intervenait au plus proche – on réinventait ce qui avait disparu – ( je parle de mon atelier) Peut-être faudra-t-il en trouver référence dans le tympan. J’ai peur que l’éducation artistique des « experts en vitrail » ne soit au point, ni sur la même longueur d’ondes. La critique risque d’être pointue. Il faudra qu’on éduque les personnalités et leur expliquer le pourquoi ;


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